Bruxelles, mars 2022 – Le marché immobilier belge enregistre des records, avec des prix qui frôlent en moyenne les 2 200 €/m2– une dynamique de prix tirée par Bruxelles, avec 3 329 €/m², suivie de la Flandre dont le m² revient à 2 263 €, et la Wallonie avec ses 1 638 €/m².
Le pouvoir d’achat immobiler à Bruxelles dépasse celui de capitales telles que Paris, Londres et Berlin.
Notre plat pays n’est cependant pas le seul d’Europe à tirer son épingle du jeu. Ailleurs – au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, en Espagne ou encore au Portugal – la crise sanitaire a engendré une hausse des prix généralisée dans la quasi-totalité de ces pays européens.
Piet Derriks, Managing Director d’Immoweb, rajoute : « A l’inverse, les nouveaux modes de vie, portés par les opportunités de télétravail et la recherche de plus d’espace, ont conduit à un ralentissement des prix immobiliers dans les capitales analysées au profit du reste du territoire. » Immoweb, en partenariat avec le leader de l’estimation en ligne Meilleurs Agents, dévoile une étude inédite de l’évolution des prix de l’immobilier dans 7 pays européens.
Les prix de l’immobilier en hausse partout, sauf en Italie
L’ère post-covid a du bon pour l’immobilier et la crise sanitaire n’a pas freiné son engouement, au contraire. Actuellement en Belgique, le prix du mètre carré moyen s’affiche à 2 169 €/m2, soit une hausse de l’ordre de près de 6,3% en un an.
Les Belges n’ont pas fini d’investir dans l’immobilier pour trouver un bien qui correspond à leurs nouvelles attentes de vie.
Depuis le début de la crise, les prix ont clairement accéléré dans les pays étudiés, exception faite de l’Italie (-0,9% depuis le 1er mars 2020). La Belgique connait ainsi la deuxième plus forte croissance des prix de l’immobilier en Europe depuis le début de la crise avec +11,8% (vs + 6,4% pre-crise) juste derrière l’Allemagne avec +23,5% (vs 17,6% avant).
Concernant les prix de l’immobilier au m2, les prix de l’immobilier les plus faibles d’Europe sont en Italie (1 684 €/m2), suivis de l’Espagne (1 824 €/m2) et de la Belgique (2 169 €/m2).
Le Royaume-Uni se place en tête des pays les plus chers avec 3638 €/m2, suivi de l’Allemagne avec 3066 €/m2 et de la France avec 3006 €/m2.
Bruxelles, capitale européenne avec le pouvoir d’achat immobilier le plus élevé
Avec son prix moyen de 3 329 €/m², Bruxelles est la Capitale de l’Europe avec le pouvoir d’achat le plus attractif. En effet, un ménage belge de deux personnes avec un revenu médian peut acquérir un bien de 66 m2.
Au Royaume-Uni, où les prix de l’immobilier sont les plus chers d’Europe, le pouvoir d’achat se situe à la dernière position des pays analysés. En effet, un ménage britannique de deux personnes avec un revenu médian peut acquérir un bien de 40 m2 au Royaume-Uni, mais il devra – hélas – se contenter de 12 m2 s’il souhaite emménager dans la ville-monde (15 149 €/m2). La France, dont les prix immobiliers figurent parmi les plus chers d’Europe, suit la tendance britannique puisque son pouvoir d’achat est classé avant-dernier des pays analysés. Ainsi, un ménage français constitué de deux personnes avec un revenu médian peut acquérir un bien immobilier de 64 m2, et si ce même ménage souhaite déménager dans la capitale (10 208 €/m2), il ne pourra acquérir qu’un bien de 19m2.
Seul pays dont les prix de l’immobilier ont baissé de -2,9% sur l’année écoulée, l’Italie présente le pouvoir d’achat le plus attractif d’Europe. Avec en Europe un revenu médian de 33 882€ et des taux d’intérêt à 1,38%, un ménage peut obtenir un bien immobilier de 116 m2, contre 52 m2 dans la capitale italienne.
Des capitales européennes en perte de vitesse
Piet Derriks, Managing Director d’Immoweb : «Avec la crise sanitaire, le télétravail s’est généralisé et s’est imposé à tout le monde en Europe, ce qui a forcé les entreprises à revoir leur politique de travail. En parallèle, les confinements successifs ont généré de nouvelles attentes auprès des ménages européens. De ce fait, de plus en plus d’européens se sont tournés vers un immobilier moins cher dans les zones péri-urbaines. »
En Belgique, comme dans ses pays voisins, ces nouveaux espaces offrent plus de surface et plus d’espaces verts pour un prix immobilier moins important que dans les capitales. Ces dernières ne s’inscrivent plus comme les locomotives du marché, inversant la tendance des décennies précédentes.
Si la hausse des prix reste soutenue dans les capitales, celles-ci n’attirent plus autant qu’avant la crise sanitaire. A titre d’exemple, là où Lisbonne et Berlin comptabilisaient une hausse respective de +21,5% et +17,2% des prix immobiliers pré-covid, elles affichent désormais une dynamique de prix moins forte, de l’ordre de +11,2% et +13,2%.
Que ce soit avant ou après la crise sanitaire, la tendance à Rome reste négative et les prix immobiliers continuent de baisser (-0,6% post-covid versus -2,9% pré-covid).
Paris fait figure d’exception dans le paysage immobilier. Alors que la ville offre des prix moyens 3 fois supérieurs à ceux observés sur le territoire national, elle est la seule capitale européenne à évoluer dans le sens inverse de son pays en 2021. Les prix sont en augmentation de +5,4% depuis 1 an en France alors qu’à Paris, les prix baissent de -1,7%, pour avoir un prix moyen au m2 de 10 208€.